Jean-François Champollion 1790-1832
(Statue de Bartholdi – Collège de France)
Le site que vous allez découvrir dans quelques instants est entièrement dédié à Jean-François Champollion.
Photographies, dessins, textes, citations vous permettront, du moins je l’espère autant que je le souhaite, de suivre ce digne fils des « Lumières » pas à pas, à Figeac, à Grenoble, à Paris, en Égypte, tantôt volontaire, impétueux, déterminé, arrogant, brillant, génial, inspiré, puis à d’autres moments, indolent, découragé, désabusé, fataliste, voire humoriste ! (Á un énième revers lors d’une élection à l’Académie n’écrivit-il pas à son frère : « On m’a mis par-dessous Mr Pardessus !» Jean-Marie Pardessus, juriste émérite, spécialiste du droit maritime remporta le fauteuil avec 15 voix contre 9. Sacré Jean-François…)
Sa profession de foi : « Je veux consacrer ma vie à la connaissance de l’antique Égypte. »
Son Crédo aurait pu être celui-ci : « Ora, lege, lege, lege, relege, labora et invenies. » (Prie, lis, lis, lis, relis, travaille et tu trouveras.) In Mutus Liber
Ni violence, ni jalousie, ni colère, pas le temps pour cela car seules comptaient pour lui ses chères études.
Deux mots toujours reviennent lorsque l’on évoque son nom : « Génie et Lumière. »
Lors de l’expédition franco-toscane de 1828, Charles Lenormant a pu apprécier chez Jean-François Champollion, surnommé pour l’occasion « le général », cette promptitude qui commande le résultat, cette force d’intuition qui n’appartient qu’au génie, en même temps, cette candeur dans l’investigation de la vérité, et cette noble simplicité à avouer l’erreur quand elle est reconnue.
Le 23 avril 1823, le Duc d’Orléans, Louis-Philippe, président de la Société Asiatique, assisté de ses deux vice-présidents Alexander von Humboldt et le Vicomte de Chateaubriand, célèbre comme il se doit devant une assemblée d’érudits le travail de Jean- François Champollion.
«La brillante découverte de l’alphabet hiéroglyphique est honorable non seulement pour le savant qui l’a faite, mais pour la Nation. Elle doit s’enorgueillir qu’un Français ait pénétré ces mystères que les anciens ne dévoilaient qu’à quelques adeptes bien éprouvés, et déchiffré ces emblèmes dont tous les peuples modernes désespéraient
de découvrir la signification.»
Et quand un génie rencontre un autre génie, qu’est-ce qu’ils se racontent ? Des histoires de génies…
Chateaubriand :
- Celui qui voit le soleil se lever devant lui ne peut
guère pleurer la nuit qui disparaît…
Champollion :
-Pourtant Excellence, en ma qualité de vieil Égyptien, j’ai toujours la moitié de moi dans le passé.
Chateaubriand :
-Vous parlez en hiéroglyphes.
Champollion :
-Je veux dire que mon cœur, tant qu’il battra dans ma poitrine, à côté du soleil que je salue avec gratitude, verra toujours briller les étoiles de la nuit qui m’ont éclairé, chacune avec sa lumière bien à elle.
Tout est dit…
Aucun autre destin, si particulier fût-il, ne pouvait manquer de s’unir si parfaitement à cette merveilleuse et mystérieuse Égypte, non, aucun autre.
Mesdames, Messieurs, enfants de tous âges, égyptophiles de tous pays, c’est avec tout mon cœur, toute ma passion, toute mon affection pour ce grand homme que je vais, sans prétention aucune, vous mener sur le « Nil » de sa vie.
Et pour voguer ensemble, j’ai choisi comme support le roman, le plus « adapté » je pense pour relater ces scènes de vie auxquelles « j’assistais » dans mes songes.
J’étais assis là, spectateur invisible, irradié par toute la chaleur que me procurait cet être de Lumière.
Pas un mot pas un souffle ne m’échappa.
« L’univers, ses lois et son histoire, étaient nés jadis de la prononciation des paroles divines : Une partie de cette secrète efficience, de cette toute-puissante énergie initiale, demeurait incluse dans le secret de leurs hiéroglyphes ».
Serge Sauneron « Les prêtres de l’ancienne Egypte »
"Un peu de Nil coule dans mes veines…"