Le 16 septembre 1966 à 16 heures 45 précises, une comète traversa mon ciel égyptien…
Passant au-dessus de l’Italie, son âme fut soudain saisie d’effroi percevant des chants mélancoliques et douloureux fuyants la Terre. En contre-bas, dans une bâtisse d’Éternité, Pharaons et Dieux d’Égypte pleuraient leur dernier scribe disparu à jamais. S’approchant d’eux, ils se confièrent :
- “ Il était venu à Turin, pour nous, exilés des temps anciens. La vue de nos cendres glaça son sang… Il promit que de nouveau le Nil en nos veines recoulerait. Ce qui, quelques semaines après fut fait, et ainsi pour toujours il ressuscitait ce “columbarium incertain“ dans notre Saint des Saints.
- Enfin il nous promis : - “Poussières sacrées, à la poussière, jamais vous ne retournerez, et vers votre autre monde, désormais, vous voyagerez“…
La comète fort émue à ces mots les réconforta, puis un récit d’avenir alors elle leur raconta :
- “Il était une fois un petit garçon, qui, chéri de Maât et d’Horus le faucon, reçu d’eux en ses songes ce message : lis, petit Champollion, lis, marche sur ce chemin éclairé, compare, traduit, et de l’écriture sacrée de Pharaon tu trouveras la Clé…“
Quelques nuits à rêver d’Égypte suffirent pour qu’il lui voue son entière vie. Djehouti-Thôt, Dieu des lettres et des sciences, inventeur de vos hiéroglyphes, dans son sommeil l’initia, jusqu’au jour où “je tiens mon affaire“ s’étant écrié, il lira à l’Académie désormais sa “Lettre à Monsieur Dacier“…
L’une des plus belles sciences était née, L’égyptologie - la votre… De Grenoble, mandé par vous, il vînt vous visiter, compatissant, vous guérissant, prévenant aussi qu’avant le troisième rappel de Râ, il serait parti…“
À l’heure de sa mort, il vous aura redonné vie. Ne laissez point ce petit d’homme périr de l’oubli… Quelqu’un sur Terre est missionnaire de sa vie, et pour son demi Dieu, il veut que de nouveau brille son nom : Jean-François Champollion “le Lumineux“.
Pharaons et Dieux de nouveau heureux remercièrent la comète. Et avant de partir, à sa traine, ils accrochèrent tant des souvenirs d’eux afin que de l’Égypte ancienne à jamais elle se souvienne.
49 ans après…
Me rencontrant récemment moi et ma folle mission Champollion, elle se souvint de Turin… Saisissant aussitôt sa traine, elle en fit des images, me les offrit, rien que pour moi, comme un hommage…
À vous, ma très chère Carole Bruneau, je dédie ce chapitre... Amitiés éternelles.
Patrick Kararsi